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Originaire d'Aix Noulette que j'ai quitté en 1974, je reviens régulièrement au village. J'ai découvert le géocaching en septembre 2018 et étais frustré de ne pas trouver de caches sur place.
C'est pourquoi je me permets de planter la première graine. Mon domicile est éloigné, mais en cas de problème, je ne doute pas qu'un géocacheur local puisse faire la maintenance. Peut-être un owner d'Aix? Merci de rester très discrets, respectez l'environnement et le spot de la cache.
Bon jeu! Photodia56
Suite aux dégradations engendrées sur les murs des propriétés voisines, je me suis vu contraint de changer le spot.
La Motte Castrale du Catez
On n'est pas certains de la réelle existence d'une édification datant de l'époque moyenâgeuse surtout lorsqu'il ne reste aucune trace apparente de vestiges sous forme de fondations, de pierres apparentes ou de débris matériels divers... C'est le cas pour le lieu-dit de la motte féodale dénommée « d'ech caté », située à une centaine de mètres de la Malterie, au bout d'un chemin bordé de vieux moellons calcaires. Celui-ci débouche sur sa droite sur une vaste prairie où s'ébattent tranquillement trois ou quatre chevaux dans un climat de quiétude et de tranquillité surprenante, rupture avec le bruit dégagé par la circulation sur la départementale quelques centaines de mètres plus bas.
À quelques mètres du chemin qui se dirige vers les collines et les plaines cultivées en limite des habitations, on découvre une légère butte de trois à quatre mètres de haut avec une surface plane de cent mètres carrés environ, avec le double en circonférence. Les pentes sont faibles et en dégradé par endroits.
L'observation des historiens, appuyée sur des recherches sur les anciens cadastres, associée au recueil des transmissions verbales des anciens qui ont connu ce secteur avant la Première Guerre mondiale, a permis d'aboutir à des conclusions classant cet endroit le 1er février 1980 par les monuments historiques en qualité de « motte féodale de l'époque Moyenâgeuse ».
L'hypothèse d'un donjon
En se référant à la dénomination du lieu « Le caté », signifiant château en vieux français, un donjon avait dû être érigé à cet endroit emmotté par de la terre rapportée. Celui-ci devait être entouré d'une haute palissade en bois en limite d'un bas-fond humide occupé aujourd'hui par un sentier à l'emplacement duquel aurait pu couler par déviation la rivière du Surgeon créant ainsi un fossé pour lui servir de protection. Une imaginaire réflexion hypothétique non vérifiée faute de preuves matérielles... Reste visible cette légère élévation du sol au milieu de la prairie cadastrée en section « Ed 72 3 » et située sur une propriété privée.
En se dirigeant vers le nord-ouest, ce bas-fond est rattaché à une suite de talus qui ne semblent pas reliés aux terrasses naturelles du vallon où s'écoule le Surgeon. La consultation d'un ancien cadastre fait figurer la dénomination « La couture » et « La couture basse » pour des parcelles désignant des surfaces cultivées. Par contre, en haut de la rue de Bouvigny, un terrain s'intitule en lieu-dit « Le Gard ». Sur cette parcelle à l'entrée du village était vraisemblablement implantée une tour de garde munie de guetteurs chargés de surveiller la campagne. Côté sud et est, la motte est bordée par la ruelle dite du « Caté ».
Auguste Terninck, archéologue, mentionne dans l'un de ses livres édité en 1848, l'existence de la motte et de nombreux puits garnis de grés superposés sans ciment et déblayés jusqu'à une faible profondeur, qui ont servi aux constructions alentours. Ses recherches ont permis à la commission départementale de constater les similitudes entre la motte castrale d'Aix-Noulette avec la plupart des implantations datant de cette époque tant au point de vue des dimensions que des localisations.
Seules quelques vérités restent à établir : la motte féodale faisait-elle partie d'un ensemble composé d'une ferme avec basse-cour et de constructions habitées ? Les dénominations des terrains aux alentours comme « le village » où est construit l'actuel gîte rural, ainsi que « le royaume » et « le petit royaume », laissent à penser que le cœur d'Aix-Noulette se situait à cet endroit, tout comme la première église du village implantée dans la commune. ROBERT CATTEAU (CLP)
La Malterie
Erigée à l'angle des rues des Marronniers et de Bouvigny, la malterie est située au cœur du village. Construit avec des grosses pierres en craie blanche extraites des carrières de l'Artois, le bâtiment se situe près du château, de la motte féodale classée et de l'emplacement de la première église de la commune.
Tout justifiait sa réhabilitation. La commune a d'ailleurs entrepris de nombreuses études pour le rénover.
En 1760, le cadastre indique qu'à cet endroit il y avait des maisons en torchis avec jardins, propriétés de Joseph Guilluy, Nicolas Carin, Baptiste Croquefer. Sous Napoléon, les maisons ont disparu et les terrains rassemblés en une seule parcelle, en dépendance du château appartenant à la famille de Beaulincourt.
Vers 1841, le château est rénové et la malterie est construite sur des fondations plus anciennes, au regard des caves existantes sur deux niveaux à certains endroits et d'un puits de plus de 70 mètres de profondeur encore visible aujourd'hui. Il est admis que la malterie était considérée comme une dépendance du château.
Valse de propriétaires
La famille Beaulincourt vécut dans cette demeure au cours du XIXe siècle. Vers1870, Louis-Charles Ange de Beaulincourt crée une distillerie dans la malterie actuelle, jusqu'en 1879, date de son démantèlement.
Vers 1880, le nouveau propriétaire, Anatole de la Forge, marié à Alexandrine de Beaulincourt, conserve les lieux en l'état. À son décès, faute de successeur, les biens sont repris en 1885 par Herlin Optar, receveur de rentes à Arras, qui transmet à son tour, en 1889, la totalité de la propriété à Floride Brasme, cultivateur à Bully, déjà propriétaire depuis 1878, de la brasserie route de Béthune à Aix-Noulette.
Floride Brasme aménage la distillerie désaffectée en malterie avec une maison de concierge occupée à une certaine période par un directeur, Louis Decoupigny dit Louis ch'Malteux.
Hôpital pendant la guerre
À la guerre de 1914, les caves de la malterie sont utilisées comme hôpital de campagne et les témoignages des poilus ayant été soignés par le professeur Pasteur-Vallery-Radot sont nombreux. Deux croix rouges ont longtemps figuré sur les murs de l'entrée principale pour rappeler ce passé glorieux.
La malterie est aussi l'un des rares bâtiments à ne pas avoir été totalement détruit durant ce conflit. Une chapelle ardente avait été installée à la ferme Caré.
Après la guerre de 14-18, l'entreprise reprend ses activités pour fournir le malt destiné à la fabrication de la bière. Mais face à l'augmentation des besoins, la malterie, faute d'une qualité suffisante de sa production et en raison du coût élevé de sa main d'oeuvre, est fermée en 1936. Le bâtiment devient un dépôt de boissons et un entrepôt jusqu'en 1985. ROBERT CATTEAU (CLP)
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