Le Street Art
Le street art ou art urbain est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, où dans des endroits publics. Il englobe diverses techniques telles que le graffiti rapide sur mur, la réclame, le pochoir, la mosaïque, le sticker, l'affichage, voire le yarn bombing (techniques utilisant du fil) ou les installations. C'est principalement un art éphémère vu par un large public. Les fresques murales sont parfois des solutions alternatives pour limiter les tags sauvages.
Le graffe est associé à la culture hip-hop, un mouvement apparu dans les années 1970 à New York, mais aussi dans le même temps à Los Angelès, à Philadelphie Le hip-hop, c’est une culture de masse, une culture populaire, un état d’esprit, des expressions artistiques rassemblées autour de trois pôles : musical (rap, ragga, …), corporel (break dance, smurf, hype, …), graphique (tag, graffe), le tout englobé dans un culture urbaine (mode de vie, langage, mode vestimentaire, état d’esprit, économie ...). Par ailleurs, le graffe (on écrit aussi graff', graf', il n’y a pas de règles établies) appartient au mouvement graffiti (du mot italien graffiti signifiant « dessin gravé », qui vient du verbe italien « graffiare » qui veut dire graver). Si à l’origine le graffiti est surtout composé de tags qui apparaissent de manière compétitive sur les véhicules de transports urbains, les artistes graffiti furent obligés de changer de cible et se tournèrent vers la peinture murale. En France, le graffiti connaît de multiples techniques picturales.
Depuis 2010, la municipalité de Guidel a consacré chaque année un budget à l’opération « L'art sur la plage » qui consiste à peindre les bunkers du littoral guidélois avec pour objectif l’intégration dans le paysage de ces vestiges de la guerre. C’est ainsi que cinq ouvrages défensifs qui s’échelonnent sur la côte entre le Fort-Bloqué et le Guide-Plages ont été traités.
Il en va du Street Att comme d’une galerie d’art. Les expositions se succèdent, de œuvres nouvelles sont exposées sur les cimaises. C’est ainsi que certaines des anciennes fresques ont été surchargées par des lettrages, d’autres ont été remplacées par de nouvelles fresques. C’est ce dernier cas qui m’a mené à cette proposition de nouvelle cache.
Les regards
Deux nouvelles fresques ornent des ouvrages défensifs édifiés il y a plus d’un demi-siècle par nos voisins germains, face à la résidence Maëva et à proximité de la crique des Amoureux. L’un et l’autre attirent indéniablement l’attention. Et pour cause, puisqu’il s’agit du regard d’une femme qui observe, tel que les supports sont orientés, la longue plage du Fort Bloqué.
Le plus important est visible depuis la route départementale 152. Ici, l’emploi des couleurs est réduit au strict minimum, donnant toute sa beauté à cette réalisation Un visage peint en gris et les traits des sourcils et de l’œil en noir. Des lignes blanches, estompées, soulignent les reflets sur le visage, notamment sur l’arête du nez et le front, formant ainsi un T, qui est encadré de bleu. Comme un voile, puisque le nez est en partie couvert et que la chevelure n’est pas visible. Au coin inférieur gauche apparaît en lettres majuscules la signature du graffeur, REBEB, entouré de deux points, en caractères blancs.
La seconde fresque est moins imposante, plus discrète, puisqu’elle ne se découvre qu’en empruntant le petit sentier qui borde la falaise. Le regard a été traité dans les mêmes tons gris et noirs qui caractérisent les créations du graffeur.
REBEB
Rebeb n’est pas un artiste de la scène lorientaise, encore moins de la scène bretonne. En effet, Valentin Robert, alias Rebeb, est un jeune graffeur originaire de la région Nouvelle-Aquitaine, et plus exactement de la toute nouvelle commune des Châteliers dans le département des Deux-Sèvres.
Rebeb a dessiné dès l’enfance en suivant des cours de dessin, mais les techniques traditionnelles ne lui convenaient pas. Il faudra quelques années avant qu’il ne découvre le graf. Ses premiers travaux, des portraits au pochoir, à la bombe et au marqueur, se vendaient dans une petite boutique. Au fil des ans, son talent s’est révélé et affiné.
Depuis 2011, après avoir vu des grafs en noir et blanc, il s’est exercé sur les murs d’expression libre. Aujourd’hui, sa maîtrise de cet art lui permet de s’exprimer sur des supports de plus en plus grands. Depuis deux ans, il a arrêté toute autre activité professionnelle et ne se consacre plus qu’à sa passion.
Ainsi les grafs de Rebeb, véritables œuvres d’art, s’égrènent dans la campagne, offrant en milieu rural la beauté des fresques jusqu’ici réservées au street art urbain. Sa renommée dépasse aujourd’hui les frontières du département. Son travail s’exporte même au-delà de l’Hexagone où ses visages agrémentent des murs libres ou abandonnés.
Pour ce qu’ils veulent en savoir plus sur ces artistes, il est possible de consulter le site www.rebeb.fr, qui n’est plus mis à jour.
Coordonnées
Pour trouver la cache finale, il vous faudra tout d’abord accéder au point intermédiaire où vous trouverez les cordonnées nord et ouest.
Soyez prudent !
Soyez discret !
