Contexte historique :
Suite à l’expansion des épidémies de choléra qui sévissaient en Europe dans les années 1850, des mesures sanitaires visant à offrir gratuitement à la population défavorisée des infrastructures d’eau potable et sanitaire ont vu le jour.
L’accessibilité à l’eau au sein de la ville de Mons commence en 1861 lorsque la ville de Mons devint le chantier d’importants travaux. Les anciennes fortifications hollandaises furent détruites ce qui donna lieu à un vaste projet de distribution d’eau particulièrement nécessaire vu les mauvaises conditions d’hygiène et la pollution des nappes aquifères qui menaçaient la santé des Montois.
La construction de la machine à eau (GC26CR7) remonte aux années (1870-1871) et fournira de l’eau potable à toute la ville de Mons. Cependant tous les montois ne disposent pas à cette époque des moyens financiers pour disposer des commodités modernes. Une nouvelle étape est franchie lorsque débutent, en mars 1908, les travaux de construction des bains-douches.
Dans l’intra-muros , deux projets de bains-douches sont annoncés au début du XXème siècle. Malheureusement un seul vit le jour et s’implanta dans le quartier ouvrier du Béguinage. Les travaux commencèrent en Mars 1908 et l’établissement pu ouvrir ses portes le 01/05/1909 au public.
La fréquentation de ce bâtiment augmentera d’année en année pour atteindre jusqu’à 28.000 entrées en 1919. A partir des années 1920, les chiffres redescendront jusqu’à la fermeture des portes en 1950, l’hygiène étant alors adoptée par tous.
Architecture :
Le bâtiment abritant les bains-douches est un bel exemple d’Art nouveau : ferronneries au mouvement en coup de fouet, polychromie de la façade en briques rouge et crème mais surtout sgraffites à motifs floraux ou évoquant l’eau (vagues, visage du dieu antique de la mer Poséidon, etc.). Ceux-ci décorent les linteaux de la porte et des fenêtres. Le programme du bâtiment est clairement mentionné sous les termes « Hygiène, Santé, Propreté » qui vient orner le sous-bassement.
Au début des années 1990, le ministre Liénard a entamé la procédure de classement de ces anciens bains-douches. Le bâtiment est finalement classé comme monument le 24 mai 1991.
Les anciens bains-douches embrassent à présent une vocation culturelle en hébergeant des associations locales.
Restaurés en 1997, les bains-douches embrassent à présent une vocation culturelle en hébergeant des associations locales. Pour exemple, le bâtiment abrite une salle de réunion de quartier pour des associations locales et un lieu d’exposition pour promouvoir la culture.
