Cransac-les-Thermes est une station thermale unique en Europe, pour le traitement des rhumatismes, grâce au captage exclusif de gaz naturels secs.
L’établissement thermal, tout de bois, de zinc et de verre revêtu, affiche un air de ressemblance avec les anciens chevalements des mines. Il est situé à l'orée de la forêt de la Vaysse et surplombe Cransac et ses environs.
Un peu d’Histoire…
Jusqu’au XIXe siècle, les eaux curatives de Cransac ont une grande renommée. Deux sources sont réputées pour leurs vertus (traitement des maladies de foie notamment), on vient les boire et prendre des bains curateurs. Des gaz naturels chauds sont eux aussi présents pour le soin des rhumatismes mais il n’existait pas d’établissement thermal à cette période : seulement de petites cabanes en bois, des étuves, déplacées à même le flan de la colline selon le lieu d’émanation des gaz. La révolution industrielle du XIXème siècle entraine une exploitation minière intense. Les galeries de mines, très proches des sources, ont fini par les détourner. L’activité thermale ne disparait jamais vraiment mais se transforme. Tandis que les sources disparaissent, les étuves sont encore fréquentées chaque année par quelques centaines de personnes. En 1962, fin de l’exploitation minière, les Cransacois décident de relancer le thermalisme. Un établissement est construit en 1963, les gaz sont désormais acheminés jusqu’aux thermes. L’affluence croissante de curistes s’accompagne de la construction de ce nouvel établissement thermal en 2003. Aujourd’hui, l’établissement de Cransac-les-Thermes propose deux produits thermaux : les gaz thermaux secs et l’eau thermale de Cransac (source Geneviève), eau sulfatée, bicarbonisée, calcique, sodique et magnésienne qui coule à 24°C. Elle est utilisée en cure de boisson pour ses propriétés diurétiques, laxatives et reminéralisatrices.
L’exploitation des gaz
Le sous-sol, longtemps exploité par les industries minières, est en effet riche de pyrites qui, une fois oxydées, se mettent à émettre des gaz naturels chauds sortant à 120°C chargés de dérivés de Soufre. Cela prend la forme de fumées d’où le nom occitan « Lou Puech que Ard », signifiant littéralement « La Montagne qui Brûle », que les anciens donnaient déjà à ce phénomène naturel remarquable. Afin de capter les gaz présents sur la colline du Montet (située en haut du bourg), on décide d’installer un appareil, la “soufflante” qui pousse les gaz vers l’établissement thermal. Les canalisations qui arrivent jusqu’à cet établissement passent par la forêt de la Vaysse.
Adepte(s) de cure thermale, ou pas, nous vous invitons à découvrir ce lieu et sa nature environnante.
Bon Géocaching !