Comme vous le savez certainement, le container ne se trouve pas aux coordonnées indiquées.
Vous pouvez valider votre solution d'énigme avec certitude.
Mes yeux s’ouvrent péniblement. Une lampe à la lumière faiblarde et grésillante éclaire tant bien que mal le petit local dans lequel je m’éveille, adossé contre un mur froid.
Des bribes de souvenirs remontent petit à petit à ma conscience : nous sommes jeudi 25 mai 1944… je patiente sur un quai du “Grand-Bruxelles”… une sirène d’alerte retentit, annonce d’un bombardement imminent… le chef de gare m’attrape le bras en criant… je ne comprends pas ce qu’il me dit, mais les traits terrifiés de son visage et les sons d’intenses déflagrations survenant à proximité me convainquent de le suivre sans discussion… il me tire sur le côté du bâtiment principal de la gare et me pousse dans l’abri anti-aérien construit pour de telles circonstances. Une puissante explosion me projette violemment sur le mur du fond. Je distingue mon protecteur s’engouffrer derrière moi dans l’abri, et claquer la lourde porte derrière nous.
Ensuite plus rien : l’inconscience.
ancien bunker de Forest-Est (crédits photo Stratoswift - fr.wikipedia.org)
Ayant à présent repris mes esprits, je me penche sur mon compagnon, adossé au mur en face de moi, la tête inclinée sur son torse, endormi ou… mort? Un bref examen ne laisse plus aucun doute à ce sujet. Je ne perçois ni respiration ni pouls, et une importante quantité de sang sur sa chemise a évolué en étoile autour d’un trou dans son abdomen.
Remerciant silencieusement le chef de gare, je lui ferme les paupières et me redresse ensuite à demi dans le petit espace de l’abri. Je me dirige ainsi courbé vers la porte pour l’ouvrir. Je constate alors qu’elle est verrouillée par un cadenas à code. Évidemment, la seule personne ici à détenir le code n’est plus en mesure de me le communiquer… à moins que?
J’ai pu extraire de ses poches un document officiel des autorités communales, un bout de feuille déchirée et une enveloppe contenant divers papiers.
