Depuis quelques années l’eau ne coule plus dans les fontaines des villages de Courroux-Courcelon.
Le fontainier communal, Raymon Voillat, explique cette mesure par la raréfaction de l’eau dans nos communes. Une carence aux raisons climatiques, puisque les sources du Bambois et du Solvat, situées sur le versant sud du Roc et autrefois généreuses, sont actuellement victimes de la sécheresse. “Nous sommes en période d’étiage depuis trois années” explique le voyier.
Toutefois, d’autres éléments comme la croissance de nos villages ainsi que certains comportements individuels doivent être évoqués pour expliquer cette pénurie et la fermeture de nos fontaines qui en résulte. En effet, plutôt que d’adapter sa consommation à l’offre, la population n’a cessé d’amplifier ses besoins en eau. Selon les relevés de 2003 et d’aujourd’hui, l’usage d’eau moyen dans la commune est progressivement passé de 600m3 jour à 700m3.
Résultat de cette conjoncture: autrefois largement autonome, la commune est aujourd’hui contrainte de prendre certaines mesures de restriction et d’importer massivement du village voisin de Courrendlin. Une solution coûteuse, tout comme serait l’alternative de forer un nouveau puit sur le territoir communal.
En attendant, les fontaines taries rendent visibles les conséquences du réchauffement climatique au niveau local ainsi que les défis que notre quête de confort personnel pose à notre collectivité.
Extrait d'un texte paru dans le magazine "La Loucarne", hiver 2019 / SAC