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Le premier soldat de France Traditional Geocache

Hidden : 5/9/2021
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1 out of 5

Size: Size:   other (other)

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Geocache Description:


Je vous propose de découvrir l'histoire d'Albert Séverin Roche, un héros de la Première guerre mondiale, né à Réauville le 5 mars 1895. Son histoire est fascinante et ses actes de bravoures lui ont permis de se démarquer pendant le conflit, au point de recevoir le titre honorifique de "Premier soldat de France" par le Maréchal Foch lui-même. Albert Roche fera ensuite parti des 8 soldats choisis pour déposer la dépouille du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe.  Soldat le plus décoré de France, il a été honoré dans son village natal le 7 mai 2021, quand, à l'occasion du centenaire de la flamme du Soldat inconnu, la flamme avait été prélevée et emmenée jusqu'à Réauville pour une commémoration en présence de nombreux élus. 

Le buste que vous allez découvrir a été inauguré en 1971, grâce à une souscription à laquelle ont participé plusieurs villages alentours. L'oeuvre de M. Girel (sculpteur de Valaurie) représente Albert Roche faisant face à sa maison natale, de l'autre côté de la route. Une plaque au-dessus du n°120 vous l'indique. 

 

Albert Séverin Roche et le Maréchal Foch
Le soldat de première classe Albert Séverin Roche en présence du Maréchal Foch, à qui il doit le titre de "Premier soldat de France". 

 

Né le 5 mars 1895, Albert Séverin Roche est issu d’une famille nombreuse de cultivateurs. Comme nombre de jeunes hommes, il a 18 ans lorsqu’il se présente au conseil de révision. Mais la déception est à la hauteur de la réponse : il est refusé. À la déclaration de la guerre, en août 1914, il décide toutefois de s’engager. Malgré le refus de son père, le jeune homme veut servir son pays et « faire la guerre » aux Boches. Il quitte donc le village de nuit, direction le camp d’Alban dans le Tarn : là, paraît-il, ils acceptent les volontaires. De fait, on l’accepte. Mais seconde déception : mal aimé et mal noté, le jeune homme ne connaît de la guerre que les quatre murs du camp d’instruction. Roche enrage. Il se sauve. On le rattrape et c’est la prison. Rien ne laisse alors présager l’avenir militaire radieux qu’on lui connaît à l’issue de la guerre.

Albert Roche, le chasseur aux 9 blessures et aux 1180 prisonniers

En prison, le « déserteur » réclame sa mutation au front. Finalement, n’est-ce pas le sort réservé aux mauvais soldats : les envoyer au front se faire tuer ? L’officier accepte et Roche rejoint le 27e bataillon de chasseurs alpins engagé sur l’Aisne. Là, Roche va faire la guerre à sa manière. Envoyé dans le camp ennemi avec deux camarades pour détruire un nid de mitrailleuses, le jeune Roche laisse tomber une poignée de grenades dans un tuyau de poêle alors que les Allemands se chauffent. L’explosion fait plusieurs morts, et les blessés se rendent facilement, croyant être attaqués par un bataillon entier. Un acte audacieux qui impose vite le respect au sein du bataillon : Roche n’est plus le « mal-aimé ». À lui tout seul, Roche défend une tranchée de Sudel, en Alsace : tous ses camarades sont morts. Il met alors en batterie leurs lebels sur toute la ligne en passant d’un fusil à l’autre ; il charge, tire, décharge, tire encore. La ruse réussit et les Allemands se replient. Quelques mois plus tard, un nouvel acte de bravoure et d’audace, : fait prisonnier avec son lieutenant, Roche saute sur l’officier qui l’interroge, le braque avec son propre revolver et tient en joue les 12 gardiens allemands. Ce jour-là, son lieutenant sur le dos, Roche fait 42 prisonniers. À coups de feu et de bluff, celui-dont-on-ne-voulait-pas aura fait quelque 1180 prisonniers durant la Grande Guerre.

Albert Roche envoyé au peloton d’exécution pour abandon de poste

Au Chemin des Dames, le capitaine du bataillon est grièvement blessé entre les lignes. N’écoutant que son courage, Roche vole à son secours et rampe près de six heures pour le retrouver, et quatre heures encore pour le ramener. Il le confie aux brancardiers : le capitaine a perdu connaissance, et Roche, épuisé, s’endort dans un trou de guetteur. Réveillé par un lieutenant français, il est immédiatement arrêté pour « abandon de poste : exécution dans les 24 heures ». Roche ne peut s’expliquer, il n’a aucun témoin, et en période de mutineries les procès vont vite, trop vite. Conduit dans une tranchée pour y être fusillé, une estafette envoyée par le capitaine, sauvé, vient au secours du valeureux soldat. De là, la légende d’Albert Roche est née et fait le tour de France. Héros de guerre, le soldat Albert Roche est décoré de la croix de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, Croix de guerre, il finit la guerre couvert de décorations et fut nommé premier soldat de France à la fin de la Guerre. Le 27 novembre 1918, Foch apparut au balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg avec à ses côtés un humble soldat, le chasseur Roche, du 27e BCA qu’il présenta à la foule avec ces mots : “Alsaciens, je vous présente votre libérateur, le premier soldat de France !” L’homme reçut alors la croix de la Légion d’honneur des mains du commandant de l’armée des Vosges, le général de Maud’huy.

Albert Roche, un héros oublié

Après avoir participé aux cérémonies les plus grandioses, après avoir côtoyé les plus grands, mangé à la table du roi d’Angleterre et accompagné les restes du Soldat inconnu à Paris, Roche rentre enfin à Réauville où il épouse une fille de Colonzelle et travaille comme cartonnier. Il décédera le 15 avril 1939, à l’âge de 44 ans, fauché par une voiture alors qu’il descend du car qui le ramène de la cartonnerie. Comme l’écrit l’historien Pierre Miquel dans La Grande Guerre au jour le jour, aux Éditions Pluriel : « Cet homme avait traversé quatre ans de guerre, il avait été neuf fois blessé, il avait mille fois frôlé la mort, il avait bien failli être injustement fusillé comme mutin. Il avait échappé à tous les dangers, à tous les accidents. […] Il se fait tuer vingt ans plus tard, en rentrant chez lui, à la descente de l’autocar ». Aujourd’hui, son nom n’est pas de ceux que l’on enseigne ou que l’on retrouve dans les livres d’histoire et les dictionnaires. Victime du temps qui lui préfère les grands – ceux qui ont modelé le siècle – seul un buste au parvis de sa demeure natale évoque celui qui fut – et restera – le « premier soldat de France ».

Source : site du village de Réauville

Additional Hints (Decrypt)

Fhvirm yn onynqr "eblnyr"

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)