Ces deux tradis n'ont pas d'autres ambitions que de vous inviter à venir admirer un groupement de sapins de Douglas (pseudotsuga menziesii) dont certains comptent parmis les plus hauts arbres de France. Mais avant d'en apprendre un peu plus sur la nature et l'histoire de ces arbres remarquables, quelques recommandations et détails concernant l'accès :
Si vous arrivez en voiture, garez vous sur le parking recommandé, de là vous pourrez aussi partir à la découverte d'un autre géant (GC9BT55) et de sa série ! C'est cette série qui a attiré mon attention sur l'existence des arbres que je vous invite à découvrir aujourd'hui.
Traversez la route en faisant bien entendu attention et dirigez-vous vers les tables de pic-nic. Repérez le chiffre 51 sur un petit panneau accroché à un arbre et dirigez-vous vers lui. Il indique le numéro de la parcelle. Vous vous trouvez à l'entrée d'un vallon qu'il va maintenant vous falloir remonter. Vous pouvez suivre les traces d'un vieux chemin forestier. Les arbres ne sont pas bien loins, ne vous inquiétez pas vous n'aller pas les louper !
Les arbres les plus hauts sont au niveau de la cache numéro 1, vous pouvez choisir ou non d'aller visiter la deuxième cache en continuant à remonter le fond du vallon. Elle vous donnera à voir d'autres Douglas impressionnants, mais attention le terrain se corse encore un petit peu plus à ce stade et le chemin forestier disparait presque tout à fait.
REMARQUES IMPORTANTES :
-La couverture réseau est inexistante et le GPS capricieux sous les arbres, prenez bien soin d'enregistrer les informations de la cache avant votre départ ainsi que de sauvegarder les deux photos spoiler.
-Il s'agit d'une marche en aller-retour de moins d'un kilomètre. La cotation terrain correspond à la pente ainsi qu'aux différents obstacles que vous pourrez être amené à rencontrer, l'accès n'étant pas du tout amenagé pour les promeneurs : orties, ronces, boue, troncs en travers du chemin, ruisseau plus ou moins abondant (liste non exhaustive). Ne prenez pas de risques si vous n'êtes pas à l'aise.
-Pour ces mêmes raisons je ne recommande pas une visite de nuit ou lorsqu'il y'a beaucoup de neige.
-Des travaux forestiers à l'entrée du vallon sont toujours une possibilité. Si vous voulez être sûr de pouvoir passer, préférez une visite en weekend.
-Respectez la nature et ne laissez aucun déchets derrière vous.
Ceci étant dit, quelques généralités sur les Douglas :
Conifère originaire d'Amérique du Nord, Pseudotsuga menziesii est une espèce de conifère de la famille des pinacées. Bien qu’il ne s’agisse pas véritablement d’un sapin, on l’appelle communément Douglas vert ou sapin de Douglas, du nom du botaniste écossais David Douglas qui l’a introduit en Europe en 1827, et en France en 1842. Celui qu’on appelle aussi communément pin d’Oregon a été largement introduit dans le Morvan, le Massif Central et les Vosges, mais aussi dans les plaines du Nord.
Dans la nature, il peut atteindre de très grandes dimensions : des spécimens de 100 m de haut étaient rarement trouvés et récoltés au début du xxe siècle, mais des individus de 75 m de haut et 2 à 3 m de diamètre étaient courants au Canada. Le plus haut douglas actuel est le Doerner Fir en Oregon aux États-Unis, avec une hauteur de 100,3 m en 1991 (les différentes mesures depuis tournent autour de 100 m), pour un tronc de 3,5 m de diamètre. Des spécimens plus hauts sont cités dans le passé, mais leur mesure est souvent mise en doute (l'un, le Lynn Valley Tree au Canada, de 126 m et un autre plus douteux, le Nooksack Giant dans l'état de Washington aux États-Unis, de 142 m). Un spécimen beaucoup mieux documenté, le Mineral Tree, est tombé en 1930 dans l'état de Washington. Ce dernier a été mesuré plusieurs fois à partir de 1911, notamment en 1925, avec une hauteur de 393 pieds (près de 120 m). Le douglas est donc un sérieux candidat au titre de plus haute espèce d'arbre du monde de l'époque moderne, mais actuellement l'espèce la plus haute du monde est de loin Sequoia sempervirens.
Le douglas le plus volumineux est actuellement le Red Creek Fire sur l'Île de Vancouver au Canada, avec un diamètre de 4,2 m, une hauteur de 73,8 m (il lui manque sa cime) pour un volume de 349 m3. Son âge est estimé à environ un millénaire. Un autre spécimen impressionnant du Canada est le Big Lonely Doug, aussi sur l'île de Vancouver, préservé et solitaire au milieu d'une coupe rase récente, entièrement visible, ce qui l'a rendu célèbre. Il est d'ailleurs le deuxième plus gros douglas répertorié dans le pays.
C'est un arbre à croissance rapide, d'où son importance dans les reboisements.
Il offre un milieu naturel à un grand nombre d'espèces animales, végétales et fongiques. Sa durabilité naturelle le rend imputrescible, ce qui est une qualité précieuse notamment pour son utilisation comme bois d'œuvre.
Le sapin de Douglas offre un port caractéristique, avec des branches étalées à la base et souvent redressées à leur extrémité. Son écorce est lisse, pustuleuse et se crevasse avec l'âge. Ses aiguilles persistantes mesurent 2 à 3 centimètres de longueur et présentent deux bandes blanches sur leur face inférieure. Souples, elles sont insérées sur les rameaux par un coussinet ovale. Ses feuilles ont une durée de vie d'environ cinq ans et dégagent une odeur de citronelle quand on les froisse. Il s'agit d'un arbre monoïque, avec des fleurs mâles globuleuses et jaunâtres et des fleurs femelles plus allongées, verdâtres et violacées. Ses cônes, de 8 centimètres de longueur, sont mûrs en octobre. Ils pendent et mesurent entre 6 et 10 centimètres, avec la particularité d'offrir la présence de bractées à trois pointes, saillantes et appliquées sur les écailles.