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🔔 Les Glises : Les Eparres Traditional Cache

Hidden : 10/9/2021
Difficulty:
1 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Dans la série des Glises : Les Eparres

 

SituĂ©e au sud-est du territoire de la CAPI, la commune Les Éparres prĂ©sente la particularitĂ© d’ĂȘtre implantĂ©e sur deux zones gĂ©ographiques en relation avec son histoire.

Une partie basse implantĂ©e en bordure de RD 1085, lieu d’activitĂ© industrielle, et une partie haute sur les plateaux, lieu d’activitĂ© agricole.

La commune offre un espace nature attrayant qui fait le plaisir des randonneurs.

(source capi.fr)

 

Mais connaissez-vous la vĂ©ritable histoire de cette petite commune d’à peine plus de mille personnes en 2020 ?

Concentrez-vous, la voici.

Nous sommes Ă  l’aube de la civilisation. Il y a de cela assez longtemps, voire plutĂŽt longtemps. Mais il faut dire en prĂ©ambule que tout Ă©tant relatif, et trop souvent anthropocentrĂ©, c’était finalement il y a un rien de temps au regard de l’histoire de cette terre.

Il y a quelques temps, donc, Ă  l’heure oĂč les premiers humanoĂŻdes rĂ©sidents n’avaient pas encore de montre, vivaient ici une trentaine d’ñmes regroupĂ©es pour des raisons pratiques en un village qui n’avait pas de nom.

Leur chef, Jean-Louis, car il en fallait un, Ă©tait le plus costaud du groupe. Il n’avait pas assis son autoritĂ© sur un dĂ©bat contradictoire avec les autres candidats, vous vous en doutez. Son pouvoir rĂ©sidait dans son talent Ă  faire la toupie avec un gros tronc d’arbre plus ou moins taillĂ©. Ainsi, en tournoyant, aucun concurrent ne parvenait Ă  l’atteindre et il finissait seul debout au milieu des dĂ©batteurs Ă©parpillĂ©s. Rapidement les autres arrĂȘtĂšrent de le contredire et acceptĂšrent son autoritĂ©.

Meredith Ă©tait la fille de Jean-Louis. Elle passait ses journĂ©es Ă  parcourir le plateau Ă  la recherche de trucs Ă  manger : de belles, grosses et juteuses baies, des herbes grasses et savoureuses, des champignons et d’autres denrĂ©es encore qui nourrissaient le village. Elle Ă©tait championne de nourissage. En plus de ses compĂ©tences de ramasseuse, Meredith Ă©levait, Ă  sa façon, quelques bĂȘtes Ă  laine et Ă  pis pour leurs viandes, leurs laits et leurs peaux.  Elle faisait d’excellents fromages qu’elle aromatisait parfois avec quelques herbes. Cette idĂ©e lui avait Ă©tĂ© soufflĂ©e une fois par un jeune du village avec qui
 mais je digresse.

Reconnue par les siens et jalousĂ©e par le village d’en bas, cette fille Ă©tait en plus une force de la nature. Comme son pĂšre. Lorsqu’elle beuglait aprĂšs ses chĂšvres ou ses vaches, c’était tout le village qui s’immobilisait. Elle avait la force de plusieurs hommes adultes et les Ă©paules Ă  se tourner pour passer les portes. Mais elle Ă©tait aussi plutĂŽt jolie, dans son genre, et les garçons les plus courageux lui auraient bien couru aprĂšs s’ils ne craignaient pas de la rattraper et de voir ce que cela ferait.

De son cĂŽtĂ©, Jeanne, la mĂšre de Meredith, femme de Jean-Louis, avait pris le parti, Ă  dĂ©faut d’avoir un mari doux et attentionnĂ© et une fille dĂ©vouĂ©e et un peu chochotte, de tenir le rĂŽle de sage du village.

Tout le monde savait de prĂšs ou de loin Ă  quoi ressemblait la colĂšre du chef et son tourniquet infernal. Par consĂ©quent, en cas de problĂšme, on prĂ©fĂ©rait interroger Jeanne. Elle savait vous recevoir Jeanne. Toujours souriante, elle vous prĂ©parait une bonne tasse d’herbes en fonction du problĂšme. C’était Meredith qui classait les plantes selon les problĂšmes. A toutes les deux elles avaient inventĂ© une mĂ©decine locale de haut niveau. MĂ©decine aujourd’hui un peu dĂ©voyĂ©e par leur lointaine descendance Ă©parpillĂ©e vers l’ouest Ă  quelques kilomĂštres. Mais ce n’est pas de cela que l’on parle ici.

Jeanne savait recevoir. Et elle savait Ă©couter. Bon, pour plus de calme, elle s’était installĂ©e dans la combe, une petite chaumiĂšre cossue, loin du village. Elle Ă©tait persuadĂ©e que le chemin entre les deux ferait grand bien Ă  son affaire, tant pour apaiser les passions que pour Ă©viter un flux permanent de commĂšres.

Elle se tenait dans son grand fauteuil recouvert de peaux, ses mains ridĂ©es mais belles encore entouraient sa tasse fumante. Elle restait silencieuse. Parfois elle fermait les yeux pour mieux ressentir les choses, ou piquer un petit roupillon discret. On lui disait tout. Elle Ă©coutait, et d’une petite phrase, de quelques mots, rĂ©glait la plupart des problĂšmes. Elle savait plus que tous ce qu’il se passait au village.

Seulement voici qu’un jour, elle ne sut ni quoi dire ni quoi penser. L’histoire qu’on venait de lui raconter Ă©tait sorcellerie. Horrible et terrifiante. Si les Ă©panchements des villageois Ă©taient parfois un peu scabreux, ce rĂ©cit la terrifia.

C’était Niels qui avait tout racontĂ©. Niels avait l’ñge de sa fille. Il se pourrait mĂȘme qu’il y ait eu une histoire entre eux, Ă  ce que raconte la voisine de Niels qui jure les avoir vu ensemble, mais qui jure comme elle respire et que personne n’écoute, sauf Jeanne. Niels raconta donc tout dans le dĂ©tail, ce qu’il avait vu, ce qu’il s’était passĂ©. L’indicible.

C’était au lever du jour, il se prĂ©parait Ă  aller Ă  la chasse avec son arc et quelques flĂšches, plus motivĂ© que jamais car il n’avait pas eu le moindre lapin depuis plusieurs jours. Il Ă©tait donc bien rĂ©veillĂ©.

Dans le village, vers le grand chĂȘne, il y avait deux cousins qui se chamaillaient mais tout en restant le plus discrets possible. On voyait qu’ils Ă©taient fort en colĂšre, ou en panique, mais Ă  messes basses. Enfin comme la religion n’était pas encore comme on la connait aujourd’hui on ne parlait pas de messes alors, mais l’idĂ©e est lĂ , ils chuchotaient forts tellement pris dans le tourbillon de leur affaire.

A bien y regarder, Niels se rendit compte qu’ils avaient tous deux du sang de partout. Sur le visage, les mains les chaussures et tout ce qui se trouve entre. MouchetĂ©s. Il sentit qu’il s’agissait de quelque chose de grave. Il se cacha derriĂšre le menhir local quand il vit qu’un homme sombre s’approcha prudemment : « ça va les gars ? » Le plus petit sorti une besace et s’apprĂȘta Ă  l’ouvrir. Il avait le regard d’un fou. L’autre le stoppa dans son geste en lui prenant le poignet. « Noooon, tu as vu ce que cela a fait Ă  Meredith, n’en rajoute pas ! »

Mais il parvint Ă  ouvrir son sac.

Niels ne dut son salut qu’à la protection de la pierre. Le reste du village fut comme soufflĂ©.

Au pied du grand chĂȘne dont il ne reste plus rien, un trou. Depuis une mare. Et sur le plateau dĂ©sormais aride, la vie mis assez longtemps Ă  revenir.

Aujourd’hui, on raconte que ce lieu porte le nom des Ă©parres car c’est ce qu’il est arrivĂ© au village :  épartit aux quatre vents.

Niels et Jeanne ont refait leur vie ensemble et nul ne sait, à part en fait quelques-uns, mais c’est encore une autre histoire, ce qu’ils sont devenus.

 

 

Additional Hints (Decrypt)

Nh obhg qh ghlnh

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)