Le moulin de Galerne hier...

et aujourd'hui

Historique
Un moulin figure à cet endroit sur la carte de la région par Claude Masse en 1701, et sur la carte de Cassini au milieu du 18e siècle. Le moulin actuel, qui a pu être (re)construit au 18e siècle, apparaît ensuite sur le plan cadastral de 1834, avec déjà une habitation et des dépendances à sa droite. L'ensemble appartient alors à Pierre Joubert.
En 1897, selon le cadastre, le moulin est réhabilité par Benjamin Barraud époux Ardouin, meunier, qui en a probablement hérité de ses parents, Pierre Barraud, meunier, et Louise Gibaud. Benjamin Barraud est le dernier meunier en activité au moulin de Galerne, ses fils ne prenant pas la suite. Il entreprend alors une réorientation, d'abord partielle, de son activité, en direction de l'agriculture et de l'élevage. Le moulin et le logis figurent sur une carte postale au début du 20e siècle. Le logis est alors une habitation en simple rez-de-chaussée, prolongée du côté du moulin par des dépendances.
Comme le montre une autre carte postale du début du 20e siècle, postérieure à la précédente, le logis commence à être reconstruit : sa partie ouest est surélevée d'un étage. Le reste du logis est probablement reconstruit dans l'Entre-deux-guerres, comme la plupart des dépendances situées à l'est et au nord. Elles témoignent de la complète réorientation agricole de la propriété. La porcherie qui s'étend au nord de la cour est édifiée en 1947, suivant les plans de M. Piard, architecte à Luçon, pour le compte de Maurice Barraud (1897-1986), fils de Benjamin.
Description
L'ensemble inclut, d'ouest en est, un ancien moulin à vent, un ancien logis de ferme et d'anciennes dépendances. Le moulin à vent, dont le toit à été restauré, comprend une tourelle en moellons enduits. Un oculus à décor sculpté (remploi ?) ouvre à l'ouest. Le moulin a conservé une partie de sa guivre, longue pièce de bois qui, depuis le sol, permettait de tourner le toit et donc de modifier l'orientation des ailes en fonction du sens du vent.
Le logis est précédé d'un jardin délimité par une clôture en ciment ajourée, probablement des années 1930. A sa suite, perpendiculaire à la rue, un garage à voiture, prolongé par une ancienne étable, est construit en brique avec une structure en faux bois de ciment, caractéristique là encore de l'Entre-deux-guerres. A l'arrière, au fond d'une grande cour, se trouve une ancienne porcherie.