
Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé est purement fortuite. ^^
Alors qu’elle n’est qu’à quelques coups de pédale du travail, la bulotte s’arrête soudainement. Elle pose son unique pied blanc tacheté de noir au sol, appuie sur le bouton STOP de son walkman dont la K7 diffusait l’étonnante reprise frenchy de « Satisfaction » par Eddy Mitchell, et renonce à toute activité. Buller, c’est bien parfois… surtout quand on a la possibilité de se recroqueviller dans sa coquille et laisser son esprit divaguer de plaisir en plaisir.
Bien sûr, elle pense d’abord à son bulot, l’être aimé et infatigable compagnon de route piste cyclable. Parfois la malade pédala mal, mais ils en ont parcouru du kilomètre, à travers la France, l’Europe et l'Asie l’Amérique du Nord! D'ailleurs, s'ils le pouvaient, ils passeraient sûrement les 365,242 jours d'une année à découvrir le monde, coquilles soudées et tentacules ventousés contre vents et marées !
Naturellement son esprit se perd aussi dans l’écume vendéenne. Qui l’eut cru, la bulotte est native d’un terroir bien terrestre, mais elle n’en reste pas moins un mollusque marin, et son parcours de Vie lui a heureusement offert un point d’ancrage en bord de mer. Ni Gilles ni aucun autre n’aurait pu l’empêcher de cocher ce sacro-Saint port d’attache d’une Croix sur la carte. Son bulot semble ne pas y être étranger, fidèle au rendez-vous du bonheur. Et il est bien question de plaisir : QEL douce sensation de laisser filer entre ses doigts une Pelletier de sable fin… QEL plaisir de cuire au soleil au pied des cabines de plage… QEL joie de sauter de la jetée pour un mémorable plouf ? Dans ce dernier cas on ne rentre peut-être pas pyl-o-sec, mais cela n'a pas d'importance. Surtout la bulotte n’oublie pas que c’est là qu’elle a goûté pour la première fois à la folle recherche des boiboites dont elle est devenue une icône talentueuse. Aucun Narcisse-isme à cette pensée... Ni son acolyte ni elle n’en tirent quelconque gloire, c’est plutôt une philosophie de vie, la simple expression de leur ADN.
Ce dernier élément scientifique agite soudainement ses neurones, et la pensée devient réflexion. Il faut dire que la bulotte a tendance à aimer les casse-têtes. Une vraie enquêtrice, et Lapo Compris n’est d’ailleurs clairement PAO niveau des buccins ! Un codage bien corsé, et hop… c’est un syrinx intérieur qui les hypnotise mélodieusement jusqu’à la résolution. A cet instant elle rêve d’ailleurs de plonger dans les abysses d’une énigme historique ou scientifique, sujets qui recueillent sa plus grande adhésion.
Une légère brise adoucit maintenant les pensées de la bulotte. Elle se verrait bien déambuler dans un parc et observer l’atterrissage d’une coccinelle sur une rose, errer sur le duit entre deux eaux, ou bien se délecter de la fraîcheur d’une fontaine (en prenant garde de ne pas mouiller sa jolie doudoune rose...). Mais cette sérénité est interrompue. Seraient-ce des voix intérieures ? Oh non, c’est un triste rappel à la réalité, une sonnerie beaucoup moins légère qui retentit à une centaine de mètres... Elle est bien familière à la bulotte, un peu trop sûrement, et aujourd’hui elle sonne le glas de ce doux moment onirique.
Allez, fini de buller, au bulot la bulotte!!!
Merci d’agir avec grande discrétion, de prendre soin de la cache et surtout de la replacer correctement.
