Un sanctuaire composé d'une enceinte à portique, muni d'une salle d'angle, enserrant un temple carré à péribole, un bâtiment de dépôt et un bassin ainsi que deux bâtiments annexes à l'est de l'enceinte.
L'origine de ce sanctuaire remonte au Haut-Empire romain et a été fréquenté de manière continue de 260 après J.-C. jusqu'au début du Ve siècle. L'étude statistique des monnaies a mis en évidence les périodes de prospérités de ce site: entre 330 et 348, 364 et 378 et 388 à 402, les périodes situées entre ces dates accusant une moins grande fréquentation. Les traces d'incendie prouvent que l'édifice de Matagne-la-Grande fut détruit par le feu au début du Ve siècle.
Par sa situation, le sanctuaire de Matagne-la-Grande fut certainement lié au culte de l'eau, mais, comme pour la plupart de ces sites, l'identité des dieux honorés est restée obscure. Hormis une aile ayant peut-être appartenu à une statue de Mercure, un élément de casque de Minerve ou de Mars, aucun élément ne permet d'identifier les divinités qui étaient honorée au Bois des Noël.
Il y a lieu de noter que de tels sanctuaires n'étaient pas uniquement des lieux de culte mais servaient également de forum campagnards et de lieux de rencontre où les marchés commerciaux étaient souvent tenus. La prospérité de tels lieux se prolongea jusqu'au début du Ve siècle et disparut face au christianisme.
Les temples gallo-romains sont assez rares en Belgique et parmi la douzaine que l'on connaît actuellement, seul le sanctuaire de Matagne-la-Grande est partiellement restauré et accessible au public, ce qui lui confère un intérêt exceptionnel.
