L’église Notre-Dame de Cigogné dédiée à Saint Fiacre.
Cigogné est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre-Val de Loire et dans la région historique de Touraine. Le plateau qui compose la presque totalité de son territoire communal est inscrit dans la petite région fertile de la Champeigne tourangelle ; ce n'est donc pas par hasard qu’il est été occupé par l'homme depuis le Néolithique ; de nombreuses haches polies retrouvées en témoignent.
Vers 942, Théotolon, archevêque de Tours, fonde dans ce lieu qui s'appelle encore Villa Ciconiacum, une chapelle dédiée à Sainte Marie. En 979, Gandelbert, neveu d'Hardouin, archevêque de Tours, reconnaît aux moines de Saint-Julien (Tours) la possession de la moitié des dîmes de Cigogné qui leur avaient été accordées par Théotolon, à charge pour eux de fonder et d'entretenir un prieuré sur le territoire de Cigogné ; ce sera le prieuré Saint-Fiacre.
(copie du texte ce trouvant à l'intérieur)
L'existence de Saint Fiacre est attestée dès le IXème siècle par de courts passages dans les textes concernant d'autres saints. Né en Irlande, il gagna le continent et fut, au VIIème siècle, l'évangélisateur de la région de Meaux, dont l'évêque, Saint Faron, lui concéda une ferre appelée "Breuil" (aujourd'hui Saint-Fiacre en Seine-et-Marne), où il fonda, avec quelques compagnons un petit monastère en l'honneur de Notre-Dame.
Des historiques propres au saint ont été écrits à partir des XIIème et XIIIème siècles ; on y trouve le légendaire qui lui est propre. Saint Fiacre ayant demandé à Saint Faron l'autorisation d'agrandir son domaine, pour subvenir aux besoins de ceux qui venaient à lui, l'évêque lui accorda tout le terrain qu'il pourrait circonscrire, en une journée, avec son bâton (on précisera plus tard avec sa bêche) ; par miracle, les arbres tombaient d'eux-mêmes sur son passage. À cette vue, une femme du pays, la "Becnaude" l'accusa de sorcellerie devant l'évêque ; elle personnifierait la résistance des païens à la christianisation. Attristé, Fiacre s'assit sur une pierre qui s'amollit aussitôt sous son poids. Saint Faron rendit son jugement en faveur de l'Irlandais qui put poursuivre sa vie de prière et de charité jusqu'à sa mort, le 30 aout 670 selon la tradition.
Son corps, mis en chasse au XIIIème siècle, a été transféré à la cathédrale de Meaux lors des guerres de religion et seules quelques reliques ont été accordées au bourg de Saint-Fiacre qui demeura cependant un lieu de pèlerinage très fréquenté ou de nombreuses guérisons furent constatées. De nos jours le saint est encore l'objet de discrètes sollicitations individuelles. La pierre "de figure ronde" et le tombeau vide du saint sont conservés dans l'église érigée au XVIIème siècle et agrandie au XIXème siècle.
Son culte s'est répandu surtout dans les deux tiers septentrionaux de la France et dans les pays limitrophes. Le saint est vénéré à divers titres qui s’ajoutent, coexistent et se chevauchent dans le temps. Saint intercesseur, il est invoqué dès le XIIème siècle pour la guérison de maladie de type « cancéreuses » dites « fic » ou « mal de Saint Fiacre », notamment celles du rectum.
Saint patron de paroisse ou de chapelles, il reçoit l’hommage des habitants lors de sa fête (le 30 aout). Saint patron de confrérie de dévotion, puis de métiers, il protège les jardiniers qui l’honorent toujours avec éclat. Les fêtes horticoles actuellement en exercice sont deux fois plus nombreuses que les patronales.