Cette cache est positionnée à un endroit historique!
Le 4 août 1944, il y a 76 ans, Rennes est libérée de l’occupant allemand. Il a fallu près de deux mois, après le déclenchement de l’opération Overlord et le débarquement du 6 juin 1944 sur les plages de Normandie, pour que les Alliés approchent enfin de la capitale bretonne. Mais avant de libérer Rennes, les troupes américaines vont devoir se battre.
« Le 1er août 1944 au matin, le général George Patton, l’auteur de la percée d’Avranches, laisse au général John S.Wood (surnommé Tiger Jack) le soin de fondre sur Rennes, à la tête de la 4e division blindée américaine (4 th armored division)".
Mais près de Saint-Grégoire, au lieu-dit Maison-Blanche, au sud de Betton, des éléments de la colonne américaine se retrouvent face aux huit canons d’une batterie allemande de défense antiaérienne, installée entre des fermes.
Les Américains sont prévenus grâce aux renseignements donnés par Jean Chasles, un garçon du pays âgé alors de 23 ans : mieux vaut contourner l’obstacle et filer vers Rennes par la route de Fougères. Mais le conseil du petit Français ne pèse pas lourd.
Comptant peut-être sur un effet de surprise, l’officier américain, le colonel Bruce C. Clarke, se fait conduire à la batterie et rencontre le commandant allemand qui refuse de se rendre. Dans la foulée, les canons antiaériens sont pointés sur les chars Shermana, alignés en colonne. Un véritable tir aux pigeons ! Onze chars et trois semi-chenillés sont mis hors de combat, une cinquantaine d’Américains tués et autant blessés. Les pertes de servants de la batterie allemande sont du même ordre. Les Américains se replient.
« Ce coup de frein de l’avancée américaine va permettre aux Allemands de détruire les ponts sur la Vilaine », souligne Étienne Maignen. Surtout, deux trains de prisonniers vont pouvoir quitter Rennes, direction l’Allemagne, le premier le 2 août, le second le 3 août avec 1 500 prisonniers politiques et militaires.