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Un lièvre voulait cultiver son champ de mil, mais n'ayant pas la force physique nécessaire pour labourer, semer et sarcler, il décida de se servir des autres.
Il alla voir le chameau dans le désert et lui proposa une association.
- D’accord, répond le chameau, mais comment vont se dérouler les travaux et le partage du fruit du travail ?
- Les choses se feront ainsi, continue le lièvre, il s'agit d'un terrain qui m'appartient, je l’ai hérité de mon père qui l'a hérité du sien, c'est donc mon champ ; toi tu travailleras la journée et moi la nuit, quand la récolte arrivera on se partagera le fruit de la récolte en deux parts égales.
- Je suis d'accord, dit le chameau.
Le soir, le lièvre descend au bord du fleuve et fait la même proposition à l’hippopotame. Comme l’hippopotame ne sort de l’eau que la nuit, cette fois-ci il lui propose de travailler la nuit.
- Marché conclu, dit l’hippopotame.
Les jours succèdent aux jours, les nuits aux nuits, et les deux géants travaillent dur. Quand le chameau arrive le jour, il dit : « Eh bien, ce lièvre est vraiment brave ». L'hippopotame, la nuit, fait la même remarque.
Le lièvre passe de temps en temps pour voir l'avancement des travaux. Ainsi, les deux gĂ©ants ont labourĂ©, semĂ© et sarclĂ© le champ. Un matin le lièvre passe et constate que les Ă©pis de mil sont bien mĂ»rs. Il va donc voir tour Ă tour le chameau et l'hippopotame et leur fixe une mĂŞme date pour la rĂ©colte. Une semaine avant le jour fixĂ©, le lièvre, accompagnĂ© de sa femme et de ses enfants, travaille Ă rĂ©colter tout le champ. Au jour convenu de la rĂ©colte, le chameau et sa famille, l'hippopotame et la sienne, se rencontrent dans le champ dĂ©jĂ complètement rĂ©coltĂ©.....Â