Béluga
Dans un champ à
St-Félix-de-Valois
L’archéologue Serge Lebel de l’UQAM dégage un fossile de béluga
datant de 10 000 ans
Un fossile de baleine blanche ou béluga, datant d’environ 10 000
ans, à été découvert au cours de l’été dans un champ à
St-Félix-de-Valois, dans la région de Lanaudière. Cette découverte
fut faite par hasard par une productrice agricole qui venait de
faire creuser un fossé dans un champ et qui fut intriguée par la
présence de gros ossements que la " pépine " avait mis à
nu durant les travaux. Alertée de la découverte, la Société de
paléontologie du Québec (SPQ), dépêcha un groupe sur place pour
juger de la découverte. Bien qu’une section de la colonne
vertébrale fut sectionnée lors des travaux de drainage, la position
d’ossements sur la paroi du fossé indiquait que la majeure partie
du spécimen se trouvait sous terre.
La SPQ mandata l’archéologue Serge Lebel, professeur associé au
Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère de l’UQAM,
pour entreprendre une fouille ouverte dans le champ, de façon à
dégager le spécimen. Après plusieurs jours de travail, M. Lebel,
assisté d’une équipe de bénévole de la SPQ, retira les restes
fossilisés d’un spécimen de baleine blanche de 4,5 m de long dans
un état de conservation remarquable.
Le cétacé, qui reposait sur de minces couches de sable déposées
sur de l’argile, était enfoui à 1,5 m sous la surface du sol. Selon
le chercheur, " de précieuses informations peuvent être
révélées autant par la position du fossile que par l’interprétation
de l’environnement dans lequel l’animal est trouvé ". La
géologie du sol fut analysée par un professeur du même département,
le géologue M. Gilbert Prichonnet, vice-doyen aux études à la
Faculté des sciences de l’UQAM.
Mais comment expliquer la présence de ce mammifère marin, enfoui
sous terre, dans Lanaudière? Parce qu’à la fin de la dernière
période glacière qui a affecté le nord-est américain, la croûte
terrestre, qui s’était enfoncée sous le poids de glaciers ayant
atteints jusqu’à 1,5 km d’épaisseur, produisit une dépression qui
permit à l’océan Atlantique d’envahir ces terres. Le lieu ou se
trouve aujourd’hui Montréal et toutes les basses terres du
Saint-Laurent, de l’Outaouais au Vermont, était alors immergé dans
cette immense mer de plus de 50 000 km2 qui venait de
voir le jour.
Cette mer, que l’on appelle mer de Champlain, connaissait des
conditions océanographiques similaires à celles de l’actuelle Baie
James. La température de l’eau devait varier entre 0° et 8°C et
l’environnement ressembler à celui d’un climat de l’arctique à
cette époque. La mer de Champlain était habitée par une flore et
une faune comme celle que l’on retrouve dans le golfe du
Saint-Laurent, environnement que les bélugas actuels fréquentent
toujours.
Une telle découverte n’est pas unique. Au total, des restes de
dix-sept bélugas de la mer de Champlain ont été dénombrés au cours
des cent cinquante dernières années. Chaque spécimen n’en est
cependant pas moins important. Quant au spécimen trouvé à
St-Félix-de-Valois, il semble qu’il soit l’un des fossiles de
baleine blanche les plus complet découvert à date.
La Société de paléontologie du Québec, détenteur du fossile, a
entrepris la restauration du spécimen avec la collaboration du
professeur Lebel. Cette tâche, qui se déroule à l’UQAM et qui
prendra quelques mois, permettra de préparer le fossile en vue
d’études ultérieures et d’une exposition du spécimen notamment au
Complexe des sciences de l’UQAM au cours de l’automne 2001 ou de
l’hiver 2002.
Source : Francine Jacques, conseillère en relations
de presse
Service de l’information externe, UQAM
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