L’ermitage St jean de la Rondière est situé à flanc de coteau, dans un cadre verdoyant propice au repos et à la méditation. On y accède par un chemin (GR) qui relie la départementale et le haut du plateau. L’existence de la chapelle romane est attestée au XIIe siècle. Des sarcophages retrouvés sur place indiquent une implantation religieuse plus ancienne. Le lieu de culte était apparemment très fréquenté, sans doute était il lieu de pèlerinage. Converti en ermitage au XVe siècle, dépendant de la seigneurie de Trèves, ce lieu accueille les pèlerins fatigués ou malades. Mais c’est aussi dans cette pièce chauffée par une cheminée que les enfants des alentours reçoivent une instruction. Car les ermites ont parmi leurs obligations celle "d’instruire gratuitement la jeunesse". L’ermitage connait un déclin suite à un glissement de terrain (1720) et à la déchristianisation. Il est totalement abandonné à la Révolution.
Pratiquement ruiné en 1988, lorsqu’André Sarazin, archiviste de Maine et Loire et professeur d’histoire à l’Université Catholique de l’Ouest, met toute son énergie à faire renaître ce témoin de la vie érémitique en Anjou, il devient propriété communale en 1992 et bénéficie de plusieurs campagnes de travaux de préservation sous la surveillance des architectes des Bâtiments de France. Les vestiges des bâtiments donnent une idée du mode de vie autarcique qu’ont pu connaître les ermites depuis le moyen-âge jusqu’au début du XVIIIe siècle : Une maison d’habitation modeste, une maison des pèlerins ou aumônerie, une grande chapelle (dont la nef s’est effondrée en 1640), un puits, un enclos. Seuls, le chœur de la chapelle, surmontée de son clocheton, la maison des pèlerins et le puits subsistent. Le reste se laisse imaginer à partir des murs de fondation.