Découverte du patrimoine religieux de la commune de L'oudon
La commune de L'Oudon a été créée le1er Janvier 1973 par la fusion-association, décrétée le 26 Décembre 1972, des communes d'Ammeville (171 habitants en 1968), Berville (160 habitants), Écots (95 habitants), Notre-Dame-de-Fresnay (159 habitants), Garnetot (89 habitants), Grandmesnil (123 habitants), Lieury (242 habitants), Montpinçon (167 habitants), Saint-Martin-de-Fresnay (169 habitants) et Tôtes (125 habitants). Saint-Martin-de-Fresnay est alors désigné chef-lieu de l'association et donne son code insee (14624) à la nouvelle commune.
Ammeville
Eglise Sainte-Honorine
L’église Sainte-Honorine d’Ammeville se compose d’une nef rectangulaire et d’un chœur en retrait terminé par un chevet droit. Une sacristie a été accolée au XIXème siècle le long du mur nord du sanctuaire. L’actuelle tour en briques surmontée d’une flèche octogonale a été élevée au XIXème siècle à la place d’un clocher en bois et en ardoises situé au-dessus de la façade occidentale.
Le maître-autel en bois du XVIIIème siècle est orné des Instruments de la Passion. Le surmontant, les gradins, le tabernacle et la très grande exposition en forme de temple, de la fin du XVIIème siècle, étaient décorés de tissus brodés de perles dessinant des rinceaux. Ce tabernacle, d’un caractère exceptionnel, faisait partie d’un ensemble appartenant avant la Révolution aux Capucins de la ville de Lisieux (une autre partie, l’antependium, avait trouvé refuge dans l’église Saint-Jean de Caen où il fut détruit en 1944). Il semblerait qu’un retable garni également de perles se trouvait derrière ce tabernacle. Faute de moyens pour sa conservation, le conseil municipal d’Ammeville fit déposer le tabernacle et l'exposition en 1970 dans les collections du Musée de Vire, où il est encore visible aujourd’hui.
Le maître-autel subsiste toujours et supporte un beau tabernacle-pavillon de la seconde moitié du XVIIème siècle qui se trouvait auparavant dans le bas de l’église. Provenant d’un ancien maître-autel, il possède aux angles des colonnettes torses cannelées, ornées de feuillages au tiers inférieur et placées deux par deux l’une devant l’autre. La porte avec ostensoir est inscrite dans un cadre cruciforme. Des urnes occupent les niches latérales et l’attique, éclairé par des arcatures rustiques, est flanqué d’urnes et est coiffé d’un dôme à lanternon.
Remerciements à Christian Bouillie pour son aide précieuse sur la documentation.